Certaines bactéries raffolent des nutriments présents dans nos fluides corporels, et produisent une mauvaise odeur en retour.
Que ce soit pendant les périodes de chaleur l’été, ou sous un pull dans les transports en commun l’hiver, l’odeur de notre transpiration peut nous gêner et nous mettre mal à l’aise face à notre entourage. Sécrétée par deux glandes sudoripares, les glandes eccrines et les glandes apocrines, la sueur est initialement inodore. Alors pourquoi sent-elle plus mauvais chez certaines personnes que chez d’autres ? En comprendre la raison peut nous aider à en limiter l’odeur.
Les glandes eccrines produisent une sueur composée d’eau et de sel, qui s’évapore du corps. Mais les glandes apocrines, situées au niveau des aisselles, de tétons, de l’anus, du nombril et des organes génitaux, produisent une transpiration riche en protéines, en sébum, en ammoniaque et en acides gras, explique le site du Huffington Post. Or, les bactéries sont gourmandes de ce type de nutriments. Quand elles entrent en contact avec la sueur produite par les glandes apocrines, elles en détruisent les composés et produisent ainsi l’odeur de transpiration.
Des facteurs aggravants
Il existe également des raisons médicales qui peuvent rendre cette odeur encore plus forte et désagréable. Les personnes qui souffrent de triméthylaminurie, une maladie rare et héréditaire n’arrivent pas à assimiler une molécule présente dans les fluides corporels et dégagent une odeur de poisson pourri. Une production excessive de sueur à un niveau généralisé ou local (aisselles et pieds), peut être le symptôme de bromhidrose. Cette maladie stimule la production de sueur malodorante en grande quantité, toujours à cause des bactéries.
D’autres facteurs peuvent influencer l’odeur de la transpiration comme une mauvaise hygiène, une alimentation trop riche en protéines animales, en épices, en ail et en oignon, en fromage, et en café, chocolat et citron. Le stress et l’anxiété peuvent activer les glandes apocrines et générer plus d’odeurs corporelles. Enfin, les bactéries ont tendance à se développer davantage dans les tissus synthétiques comme le polyester que dans les fibres en coton.