
Les petits défauts obnubilent sans doute chacun d’entre nous. Nous sommes conscients de ne pas avoir un corps parfait, d’ailleurs existe-t-il ce corps parfait ? Cette crainte s’immisce aussi dans notre vie intime. Si certaines personnes s’interrogent sur leurs performances sexuelles, elles doutent parfois de leur physique.
Pourtant, ce rapport au corps est essentiel en matière de sexualité. Pour être attirant, on doit pouvoir se sentir bien à l’intérieur de soi, en grande partie en tout cas. “Avez-vous déjà eu envie d’approcher quelqu’un qui se cache ?” , interroge Stéphanie Hannier, sexologue clinicienne. Et qui dit ne pas apprécier son corps, dit aussi avoir peur du rejet de l’autre. « Vera-t-il mes poignées d’amour ? », « Aura-t-elle l’impression que je ne suis pas assez musclé ? », « Pensera-t-il que mes seins sont trop petits ? », « Va-t-elle percevoir mon pénis comme pas assez grand ? ». “Que tout le monde se rassure ! Quand on est excité et que l’on a vraiment envie d’un rapport sexuel avec quelqu’un, et bien quelque part, on « oublie tout le reste ». Cela ne signifie pas que l’on ne voit pas le physique de l’autre, cela signifie que le partage corporel que l’on recherche va nous faire passer au second plan les éventuels petits défauts de l’autre“, explique-t-elle.
Quid des perfectionnistes ?
Durant les moments intimes de l’amour, ces petits défauts qui nous excèdent sont donc loin de préoccuper le/la partenaire. Certains même les perçoivent plutôt comme des « détails insolites et excitants ». Mais tout le monde n’en est pas toujours capable. “Les irréductibles perfectionnistes, ou ceux dont l’univers sexuel est assez pauvre, vont avoir tendance à avoir une étendue d’appréciation visuelle assez restreinte, et donc « exiger » physiquement d’avantage de l’Autre. Bien souvent, on constate que ces personnes sont également très exigeantes vis-à-vis d’elles-mêmes“, explique Stéphanie Hannier. Pour endiguer ce problème, la sexologue conseille d’être plus tolérant envers soi-même et envers l’autre par la même occasion. Et puis pour les autres d’élargir le domaine du fantasme via une sexothérapie par exemple.
Par Rédaction lifestyle source Libre.be